Etats généraux de l’alimentation Accord trouvé pour une contractualisation inversant la construction du prix
Lors d’une table ronde organisée par l’APCA sur les Etats généraux de l’alimentation, Serge Papin, coprésident de l’atelier 5 sur la meilleure rémunération des producteurs, a annoncé un accord unanime des participants pour une « nouvelle contractualisation » dans la chaîne alimentaire « renversant la construction du prix ». Le président de Système U fustige les propos de Michel-Edouard Leclerc sur une prétendue hausse des prix.
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[Vidéo] Serge Papin : « Les prix agricoles seront désormais au début de la relation contractuelle »
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« Je suis porteur d’une bonne nouvelle », a déclaré Serge Papin, président de l’atelier 5 sur la rémunération des agriculteurs , en introduction de son intervention devant les présidents des Chambres départementales et régionales d’agriculture.
Participant à une table ronde organisée par l’APCA sur les Etats généraux de l’alimentation , le patron de Système U a annoncé que l’atelier 5 proposerait « une nouvelle contractualisation ». « Nous avons bouclé un projet de contractualisation basé sur un nouveau modèle : on inverse la construction du prix en partant de la production ». Ce nouveau schéma de contractualisation, que la FNPL notamment appelait de ces vœux , devra s’établir « sur la base d’indicateurs de prix fournis par les interprofessions, FranceAgriMer ou l’observatoire de la formation des prix et des marges. »
Les propos de Michel-Edouard Leclerc créent un tollé
La soixantaine de participants de l’atelier 5 partagent cette proposition. « C’est un accord qui sera plus en phase avec les coûts de revient à la production ».
« Nous voulons avancer avec cela de manière constructive. Mais pour aller au bout, il faut que l’atelier 7 débouche sur une révision du seuil de revente à perte et une meilleure régulation des promotions. » Sur ces deux problématiques, Serge Papin en a profité pour fustiger, sans le citer nommément, l’attitude de Michel-Edouard Leclerc. Ce dernier explique qu’une révision du seuil de revente à perte et une plus grande régulation des promotions ferait grimper sensiblement les prix pour les consommateurs . « Ceux qui disent cela sont des menteurs, a-t-il insisté. C’est faux de dire que les prix vont augmenter de 15 %. » Avant de prévenir le monde agricole : « Attention, car la machine médiatique sur ces propos est déjà lancée. Il va falloir tenir nos positions ».
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